Les banques savent se réinventer pour élargir leur portefeuille client avec des approches commerciales adaptées. Preuve en est, depuis le début effectif de la commercialisation des véhicules, à l’image de Fiat, Opel, Chery et autres marques, des formules bancaires sont proposées suite à des partenariats signés, afin d’accompagner le financement des clients désireux acquérir un véhicule de ces marques.
D’ailleurs, le Salon de l’automobile et de la moto, qui se poursuit à Oran au niveau du centre des conventions Mohamed-Benahmed, nonobstant la rareté des marques de voitures exposées, a été plutôt axé sur l’offre bancaire ainsi que l’assurance post-achat.
Dans ce sillage, la Banque nationale d’Algérie (BNA) suggère deux offres pour financer l’achat de véhicules à travers un prêt classique et un autre entrant dans le cadre de la finance islamique, selon Noura Kellal, la chargée de clientèle, notant l’engouement des citoyens enregistré au niveau du stand de cette banque pour avoir de plus amples informations sur l’opération.
La même responsable a expliqué que la principale condition pour bénéficier d’une des deux formules est que le véhicule acheté soit produit localement, «pour encourager et promouvoir la production locale et mettre en application les orientations des pouvoirs publics visant le développement de l’économie nationale», a-t-elle précisé. Le client souhaitant bénéficier du financement de cette banque, qu’il soit classique ou dans le cadre du financement islamique, doit aussi disposer d’un revenu fixe avec un salaire mensuel estimé à au moins 40 000 dinars.
D’autre part, la BNA participe à l’acquisition du véhicule à hauteur de 85% au maximum, ajoute le même interlocutrice. Elle a également souligné que le délai fixé au client pour épurer ses dettes envers la banque est estimé à 60 mois, signalant que le taux d’intérêt qui revient à la banque est estimé à 8%, pour la formule classique, alors que la marge de bénéfice de la banque dépasse légèrement ce taux pour le financement islamique.
Formules
En parallèle, la Banque extérieure d’Algérie (BEA) adopte quasiment les mêmes règles en matière de financement de l’achat de véhicules, d’après Abou-Bakr Essedik Henni, responsable au niveau de cette institution, soulignant que les opérations de son organisme se limitent, jusqu’à présent, aux véhicules produits par l’entreprise «Fiat», cette dernière étant la seule, pour le moment, à avoir lancé une usine de construction automobile en Algérie au niveau de la zone industrielle de Tafraoui (Oran).
Et d’ajouter : «Nous avons l’intention de financer, dans un premier temps, deux types de voitures de la marque Fiat, à savoir la Fiat 500 et la Fiat Doblo. Notre banque est prête à financer les achats de ces voitures à hauteur de 90% de leurs sommes globales», explique-t-il.
Il a, en outre, fait remarquer «un fort intérêt» pour la formule bancaire islamique, adoptée aussi par la BEA, en plus du crédit classique, dont le taux d’intérêt est estimé à 7,5%.Quant à la «Baraka Bank», elle propose à ses clients uniquement un financement islamique, en adoptant le principe de la «Mourabaha», selon lequel l’institution acquiert des véhicules produits localement, puis les revend aux clients avec une certaine marge de bénéfice, comme l’indique la chargée de la clientèle au sein de cet établissement bancaire, Nadia Khalil.
Au passage, elle a affirmé que le financement de la banque «Al Baraka» pour ces opérations atteint jusqu’à 80% de la valeur totale du véhicule, dont la propriété sera transférée au client, après avoir payé la totalité du crédit dans un délai maximum de cinq ans.
Parmi les conditions souscrites dans cette formule, le client doit disposer d’un revenu mensuel fixe à partir à 50 000 DA, selon la même source.
Par Aziz Kharoum
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